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Summary: Une série de tempêtes tropicales et de typhons ont grossi le fleuve Mékong jusqu'à des niveaux record, provoquant des inondations généralisées qui touchent à présent une grande partie du sud et du centre du Viêt-Nam.
[Le 26 octobre 2011] - La catastrophe a endommagé plus de 100 000 habitations, affectant 700 000 habitants et tuant 49 personnes, 43 d'entre elles étant des enfants. Secteur le plus touché L'un des secteurs les plus durement touchés est la province méridionale d'An Giang où près de 19 000 habitations ont été inondées. Environs 54 écoles se trouvent sous les eaux de crues, ce qui a interrompu les études de plus de 1300 élèves. « Ceci est notre maison », dit une femme, pointant un doigt vers une maison au toit en feuilles de palmier à moitié submergée par les eaux de crues. Ses enfants, Hoang Vy Khai, 11 ans, et Hoang Vy Khang, 13 ans, écoutent alors qu'elle parle du chemin incertain que va devoir parcourir la famille. « Nous ne nous attendons pas à ce que les eaux se retirent d'ici deux autres semaines », poursuit elle. « Nous n'avons pas sauvé beaucoup de nos biens personnels. Maintenant, nous dépendons énormément de l'aide que nous recevons du Gouvernement et de diverses organisations ». Et des catastrophes comme celles-ci semblent être de pire en pire. « Bien que les gens d'ici soient habitués aux inondations saisonnières et que la préparation aux catastrophes fasse partie de leur vie quotidienne, le temps est devenu de plus en plus imprévisible et nous avons observé un nombre de plus en plus grand de typhons », constate Ho Viet Hiep, Vice-président du Comité provincial du peuple d'An Giang. Nombre alarmant de décès d'enfants Les inondations causées par le Mékong ont provoqué un nombre alarmant de décès d'enfants, la plus grande partie étant due à des noyades. « Dans les situations d'urgence, les enfants, spécialement les jeunes enfants, sont les plus vulnérables », affirme dit Nguyen Van Nghia, un spécialiste de la protection de l'enfant du Département provincial du travail, des invalides et des affaires sociales. « Beaucoup vivent dans des maisons entourées d'eau et si leurs parents ne réussissent pas à garder un oil sur eux une simple seconde, ils risquent simplement de tomber rapidement à l'eau. Le courant est actuellement si fort que cela lui prend quelques minutes pour emporter l'enfant aussi loin qu'à un kilomètre ». L'UNICEF lance un appel à l'action pour améliorer la sécurité des enfants et est en train de distribuer des fournitures comme des sacs flottants, des gilets de sauvetage, des bateaux et des bouées pour empêcher les enfants de se noyer. « Il est très important de communiquer sur la noyade des enfants pour que les parents prennent conscience des risques que courent leurs enfants, » affirme le Représentant adjoint de l'UNICEF au Viêt-Nam, Jean Dupraz. Besoins urgents Les enfants sont également confrontés à d'autres risques dont la propagation des maladies dues à l'eau stagnante et à un assainissement douteux. Leurs perspectives à long terme seront également menacées s'ils ne retournent pas rapidement à l'école. « Alors que l'interruption de l'éducation chez les enfants doit être maintenue à un minimum, les enfants doivent aussi rester en bonne santé pendant et après les inondations, cela en portant une attention particulière aux maladies d'origine hydrique et aux mauvaises conditions d'assainissement », dit Jean Dupraz. L'UNICEF est en train de répondre à ces besoins avec assez d'eau potable et de fournitures pour l'hygiène pour assurer les besoins de 72 000 personnes pendant 15 jours dont des comprimés pour la purification de l'eau, des pains de savon, des bidons et des filtres à eau. L'UNICEF est également en train de distribuer des fournitures scolaires, dont des livres et des cahiers, dans les secteurs sinistrés. Néanmoins, une aide supplémentaire est exigée de toute urgence et davantage d'inondations sont prévues par la météo pour les semaines à venir.