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Au nord-est du Sri Lanka, enfants et population civile sont sans protection, pris au piège de la guerre entre l’armée sri lankaise et les forces de l’Eelam tamoul (LTTE). Avec ses 430 collaborateurs en santé à quelques heures de route de l’enfer, Terre des hommes (Tdh) demande avec d’autres organisations humanitaires l’accès aux victimes et aux personnes déplacées. 250 000 enfants et adultes civils, prisonniers des combats sans merci entre forces gouvernementales et rebelles, sont en fuite, privés d’un toit, de nourriture et de soins médicaux. Selon les Nations Unies, au moins 300 personnes ont été tuées et plus de 1 000 hospitalisées durant le seul mois de janvier 2009. 248 enfants de moins de 15 ans ont été blessés la semaine dernière, constate le gouvernement sri lankais. Terre des hommes veille à la santé de quelque 30 000 enfants et proches dans l’est du Sri Lanka, en s’appuyant sur 430 employés tamouls (issus du nord-est notamment), musulmans ou singhalais. Dans le district de Batticaloa, elle est même aujourd’hui la plus grande organisation d’entraide internationale et livre des soins médicaux auprès de 150 villages. Il y a un an, Tdh a secouru des milliers de mères et enfants déplacés par la guerre civile. Terre des hommes est disposée à étendre au plus vite ses programmes sanitaires de base dans les camps de déplacés du nord-est de l’île. Délégué de Tdh au Sri Lanka, Reinhard Fichtl est un acteur humanitaire de premier plan : « Secourir les victimes s’impose de toute urgence, face aux entraves et exactions des deux parties au conflit, qui devront respecter le droit international humanitaire. Mais, quelque soit l’issue de la guerre, le pays devra accomplir des réformes importantes, qui permettent à la minorité tamoule d’assurer son identité politique et culturelle. » Tdh intervient depuis 31 ans au Sri Lanka pour protéger l’enfance, accompagner des enfants fragiles sur le plan psychologique et social, veiller à la santé materno-infantile.