SENEGAL-ENFANCE PrĂšs de 50% des enfants ne sont pas enregistrĂ©s Ă  l’état-civil (document)

Summary: Saly (Mbour), 29 aoĂ»t (APS) - PrĂšs de 50% des enfants sĂ©nĂ©galais ne sont pas enregistrĂ©s Ă  l’état-civil, indique un document publiĂ© Ă  l’occasion d’un atelier de partage et de planification avec les mĂ©dias publics qui s’est tenu Ă  Saly Portudal (Mbour).

"L’enfant qui n’a pas d’acte de naissance n’a aucune existence lĂ©gale et court davantage le risque de grandir sans avoir accĂšs Ă  l’éducation, Ă  la santĂ©, d’ĂȘtre protĂ©gĂ© contre l’exploitation par le travail, les abus et les violences", souligne le document.

La rencontre de Saly Portudal s’est achevĂ©e samedi. Selon le document mis Ă  la disposition des participants, l’enregistrement des naissances Ă  l’état-civil constitue "un moyen fondamental" de prĂ©server ces droits comme stipulĂ© dans l’artcile 7 de la Conveention sur les droits de l’enfant.

Au SĂ©nĂ©gal, les derniĂšres statistiques fiables les plus rĂ©centes sur la question proviennent de l’EDS IV (2005) et montrent que prĂšs d’un enfanrt sur cinq n’est pas enregistrĂ© Ă  l’état-civil avec des disparitĂ©s importantes entre rĂ©gions et milieux socio-Ă©conomiques.

Les enfants "sont nettement mieux enregistrĂ©s" en milieu urbain, avec 75% d’entre eux, qu’en milieu rural, avec seulement 44% d’entre eux.

Dans les rĂ©gions dites "riches" comme ThiĂšs et Dakar, le taux des enfants enregistrĂ©s Ă  l’état-civil est respectivement de 70% et 78%, alors que celles dites "pauvres" les chiffres sont alarmants, avec pour Tambacounda et Kolda (40%).

La proportion des enfants enregistrĂ©s Ă  la naissance est aussi Ă©levĂ©e dans les mĂ©nages ayant un bon niveau de bien-ĂȘtre Ă©conomique. Elle atteint 81% dans ceux qui sont les plus riches, alors qu’elle n’est que de 31% dans les mĂ©nages les plus pauvres, rĂ©vĂšle le mĂȘme document.

En outre, dans le chapitre IV du rapport intitulĂ© "le droit des enfants Ă  un environnement protecteur", il est relevĂ© que la protection de l’enfant fait rĂ©fĂ©rence Ă  l’ensemble des dispositions prises pour la prĂ©servation et la prise en charge de toute forme de violence, d’exploitation, de travail, de traite, de pratiques traditionnelles nĂ©fastes Ă  l’égard des enfants (mariage prĂ©coce, mutilations gĂ©nitales fĂ©minines...).

Elle inclut Ă©galement les enfants non enregistrĂ©s Ă  l’état-civil ainsi que les enfants vulnĂ©rables tels que lees handicapĂ©s, aux en conflit avec la loi ou vivant dans un contexte de conflit armĂ©.

D’aprĂšs le document, les droits des enfants sĂ©nĂ©galais Ă  ĂȘtre "correctement et constamment protĂ©gĂ©s" sont Ă©noncĂ©s dans divers articles de la Convention relative aux droits de l’enfant (articles 19, 23, 33, 34 et 35), par la Charte africaine sur les droits et le bien-ĂȘtre de l’enfant (articles 21 et 29), par les Conventions n°138 de l’OIT sur l’ñge minimum d’admission Ă  l’emploi et n°182 sur les pires formes de travail des enfants.

Il y a aussi la Convention des Nations unies contre la criminalité transfrontaliÚre visant à prévenir, réprimer et punir la traite des personnes en particulier des femmes et des enfants et son prrotocole additionnel visant le trafic illicite de migrants par terre, air et mer et la Déclaration du millénaire de 2000 ainsi que différents textes et résolutions des Nations unies.

pdf: http://www.aps.sn/aps.php?page=articles&id_article=71778

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