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Summary: La lutte contre les pires formes du travail des enfants va bientĂŽt sâenvenimer. Un projet de loi, plus rude, vient dâĂȘtre adoptĂ© Ă lâunanimitĂ© par lâhĂ©micycle.
Ăa va faire mal ! Les dĂ©putĂ©s viennent dâadopter le projet de loi portant interdiction de la traite et des pires formes du travail des enfants, au terme de travaux qui ont dĂ©butĂ©, mardi. LâEtat compte frapper fort tous ceux qui encouragent la propagation de ce flĂ©au. Lâarticle 31, relatif Ă la traite des enfants, a Ă©tĂ© corsĂ©. DĂ©sormais, quiconque utilise, fournit ou offre un enfant pour porter ou utiliser illĂ©galement des armes Ă feu ou des armes dâun autre type, sera con?damnĂ© Ă une peine dâemprisonnement de 10 Ă 20 ans. Au lieu de 5 Ă 10 ans fermes. Lâamende qui variait, auparavant, entre un million et 10 millions de Fcfa, est passĂ©e de 5 Ă 50 millions. Lâarticle 33 a aussi connu une retouche. Il stipule que lorsque les actes de traite ou de pires formes de travail des enfants entraĂźnent la disparition ou la mort du mĂŽme, ou encore, une incapacitĂ© permanente de plus de 30%, câest la prison Ă vie assurĂ©e. Les articles 5, 12, 18, 20, 26 ont Ă©galement fait lâobjet de modifications. Au-delĂ de ces points, les parlementaires ont dĂ©plorĂ© les dĂ©gĂąts moraux occasionnĂ©s chez les enfants impliquĂ©s dans les conflits armĂ©s. Hubert Oulaye, qui a lu le rapport, a fait cette remar??que importante: « Les dĂ©putĂ©s ont Ă©galement fait mention de la prostitution grandissante et de la pornographie enfantine, en indiquant certains lieux bien connus tels que lâespace de la ââSorbonneââ, au Plateau, et la commune de Yopougon oĂč ces pratiques ont cours au vu et au su de tous. » LâhĂ©micycle a souhaitĂ© que le projet de loi prenne en compte ces problĂšmes. Et quâune solution dĂ©finitive soit trouvĂ©e Ă ces deux cas Ă©voquĂ©s. «Le gouvernement a rassurĂ© que certaines actions sont dĂ©jĂ envisagĂ©es (âŠ) », note le dĂ©putĂ© de Guiglo. En clair, la Rue princesse et la Sorbonne sont dans le collimateur. Avant que Mme BouabrĂ©, la vice-prĂ©sidente de lâassemblĂ©e nationale, ne fasse adopter le projet de loi, des prĂ©cisions ont Ă©tĂ© apportĂ©es quant Ă lâopportunitĂ© de cette action. Selon le rapporteur, si la CĂŽte dâIvoire durcit le ton contre les pires formes du travail des enfants, câest Ă cause des rĂ©centes accusations portĂ©es Ă son encontre. Notamment en Suisse, en 2009, puis en Allemagne et en NorvĂšge, en mars et avril 2010. Ces pays accusent la CĂŽte dâIvoire de continuer Ă utiliser les enfants dans certaines activitĂ©s, dont la production du cacao. Ce projet devrait permettre de faire un grand pas vers lâĂ©radication complĂšte du flĂ©au. Reste Ă espĂ©rer quâil y ait une volontĂ© politique rĂ©elle.