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Summary: La décision de rouvrir les écoles dans le Mindanao du nord, dévasté par les inondations, est vue comme un élément clé dans le rétablissement de la normalité, malgré les énormes défis auxquels le pays reste confronté.
[Le 11 janvier 2012] - « Il vaut mieux ĂȘtre Ă lâĂ©cole quâĂ ne rien faire dans les centres dâĂ©vacuation. Le fait dâaller Ă lâĂ©cole gĂ©nĂšre un sentiment de normalitĂ© au milieu de cette crise, » a dit Ă IRIN Luz Almeda, directrice rĂ©gionale du ministĂšre de lâEducation (DepEd), en faisant rĂ©fĂ©rence Ă la rentrĂ©e du 3 janvier. « En pĂ©riode de catastrophe oĂč beaucoup de choses ne fonctionnent plus, montrer que le systĂšme Ă©ducatif remarche permet dâenvoyer un signal positif, » a reconnu Yul Olaya, un des responsables Ă©ducation pour le Fonds des Nations Unies pour lâenfance (UNICEF). La tempĂȘte tropicale Washi a ravagĂ© lâĂźle de Mindanao, notamment les villes de Cagayan de Oro et Iligan, du 16 au 18 dĂ©cembre ; des crues Ă©clair pouvant aller jusquâĂ 4,3 mĂštres dâamplitude ont emportĂ© les Ă©coles et endommagĂ© ou dĂ©truit prĂšs de 52 000 maisons. Selon les estimations gouvernementales, les dĂ©gĂąts concernant les infrastructures, lâagriculture et les bĂątiments scolaires sâĂ©lĂšvent dĂ©sormais Ă plus de 30 millions de dollars. Plus de 1 250 personnes sont mortes dans la tempĂȘte et 176 sont encore manquantes, a indiquĂ© le Conseil national de rĂ©duction des risques et de gestion des catastrophes (NDRRMC) du pays, le 10 janvier. Il reste quelque 24 500 personnes dans 55 centres dâĂ©vacuation, dont beaucoup sont installĂ©s dans des Ă©coles, contre presque 70 000 Ă NoĂ«l. Toutefois, plus de 200 000 personnes sont encore hĂ©bergĂ©es chez leur famille ou dans des abris de fortune. Les chiffres publiĂ©s par le DepEd indiquent que 49 Ă©coles de Cagayan de Oro et dâIligan ont Ă©tĂ© endommagĂ©es ou utilisĂ©es comme centres dâĂ©vacuation, et que deux Ă©coles de la ville dâIligan ont Ă©tĂ© complĂštement emportĂ©es par les flots dĂ©chaĂźnĂ©s. La maison Ă lâĂ©cole Plus dâun million de personnes ont Ă©tĂ© touchĂ©es par Washi, qui a provoquĂ© des crues Ă©clair et des glissements de terrain, forçant des dizaines de milliers de Philippins Ă chercher refuge dans les centres dâĂ©vacuation. Trois semaines plus tard, les besoins de base demeurent le logement, la nourriture, lâeau et lâassainissement/hygiĂšne ainsi que les services psychosociaux, dâaprĂšs le Bureau de la Coordination des Affaires Humanitaires des Nations Unies (OCHA). Parmi les personnes dĂ©placĂ©es, 2 742 familles ont trouvĂ© refuge dans 10 Ă©coles, selon Primitio Rufin, responsable des affaires sociales au ministĂšre des Affaires sociales et du DĂ©veloppement (DSWD). « Nous ne pouvions pas leur demander de partir, alors que nous nâavons pas fini de construire les sites de rĂ©installation alternatifs pour les rĂ©fugiĂ©s, » a dit M. Rufin. Pour faire face Ă la situation, les salles de classe sont partagĂ©es entre les rĂ©fugiĂ©s et les Ă©lĂšves. « Les salles sont utilisĂ©es durant la journĂ©e par les Ă©lĂšves, tandis que les rĂ©fugiĂ©s sont dans les gymnases ou dans des terrains couverts. AprĂšs la classe, les rĂ©fugiĂ©s retournent dans les salles de classe pour dormir, » a expliquĂ© M. Rufin. Dans les Ă©coles qui disposent de vastes terrains en plein air, des villages provisoires faits de tentes ont Ă©tĂ© mis en place. « A cette date, seul un tout petit nombre de personnes dĂ©placĂ©es ont Ă©tĂ© rĂ©installĂ©es, » a reconnu Araceli Solamilla, directrice rĂ©gionale du DSWD. « Mais nous travaillons aussi vite que possible, de façon Ă pouvoir dĂ©mĂ©nager les Ă©vacuĂ©s des Ă©coles dâici la fin du mois. « Nous identifions en permanence de nouveaux sites susceptibles de convenir Ă la rĂ©installation. Mais lâĂ©valuation et bien sĂ»r, la construction de logements permanents, vont prendre du temps, » a ajoutĂ© Mme Solamilla. Le DSWD espĂšre avoir rĂ©ussi Ă rĂ©installer entre 70 et 80 pour cent des dĂ©placĂ©s Ă la fin mars. Mesures dâencouragement Diverses agences dâaide humanitaire et de dĂ©veloppement ont dĂ» se dĂ©mener pour vider les salles de classe et faire les rĂ©parations Ă temps pour la rĂ©ouverture du 3 janvier. Des cadeaux dâencouragement, comme des cartables gratuits contenant des fournitures scolaires, ont Ă©tĂ© donnĂ©s aux enfants le jour de la rentrĂ©e, pour leur donner envie de revenir Ă lâĂ©cole. Quatre jours aprĂšs la rĂ©ouverture, le DepEd fait Ă©tat dâun taux de prĂ©sence des Ă©lĂšves de 42 pour cent en Ă©lĂ©mentaire et 16 pour cent dans les Ă©tablissements secondaires de Cagayan de Oro. Mais il espĂšre que ces chiffres vont augmenter rĂ©guliĂšrement au fur et Ă mesure que les autres problĂšmes empĂȘchant les enfants de retourner Ă lâĂ©cole seront rĂ©solus. « Certains enfants ne veulent pas aller Ă lâĂ©cole, parce quâils nâont pas dâuniforme. Il y a tellement de gens qui ont tout perdu, » a expliquĂ© Myrna Motomall, inspectrice du DepEd pour la ville de Cagayan de Oro. Selon OCHA, lâobjectif des agences Ă©tait initialement de contribuer au programme de soins et de dĂ©veloppement de la petite enfance et de fournir un enseignement de base aux quelque 34 000 enfants dâĂąge scolaire concernĂ©s Ă Cagayan de Oro et Iligan, en renforçant les droits des enfants et les mĂ©canismes de protection dans les Ă©tablissements scolaires et en amĂ©liorant les capacitĂ©s des enseignants Ă assurer un soutien psychosocial. Il est dĂ©sormais Ă©tabli que le nombre dâenfants ayant besoin dâassistance dĂ©passe 210 000, dont 60 pour cent habitent Ă Cagayan de Oro et Ă Iligan.Â