Soumis par Louise le
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Signer la pétition adressée à Nawaz Sharif, premier ministre pakistanais
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[Le 19 décembre 2014] -
Pakistan. Les exécutions ne sont pas la solution pour combattre le terrorisme
Loin dâĂȘtre la solution au terrorisme qui sĂ©vit au Pakistan, le fait de renouer avec la peine de mort ne fait que perpĂ©tuer le cycle de la violence, a dĂ©clarĂ© Amnesty International aprĂšs avoir appris que deux personnes ont Ă©tĂ© exĂ©cutĂ©es dans le pays vendredi 19 dĂ©cembre. Il sâagit des premiĂšres exĂ©cutions depuis 2012.
Loin dâĂȘtre la solution au terrorisme qui sĂ©vit au Pakistan, le fait de renouer avec la peine de mort ne fait que perpĂ©tuer le cycle de la violence, a dĂ©clarĂ© Amnesty International aprĂšs avoir appris que deux personnes ont Ă©tĂ© exĂ©cutĂ©es dans le pays vendredi 19 dĂ©cembre. Il sâagit des premiĂšres exĂ©cutions depuis 2012.
Deux personnes, reconnues coupables dâavoir participĂ© Ă deux attaques distinctes menĂ©es par les talibans, ont Ă©tĂ© pendues au Pakistan le 19 dĂ©cembre. Il sâagit des premiĂšres mises Ă mort depuis que le gouvernement a levĂ© le moratoire sur les exĂ©cutions pour les personnes accusĂ©es de crimes liĂ©s au terrorisme cette semaine, en rĂ©ponse Ă lâattaque menĂ©e par les talibans contre une Ă©cole Ă Peshawar, qui a fait au moins 142 victimes.
« Il est trĂšs dĂ©cevant que le gouvernement ait cĂ©dĂ© Ă la peur et Ă la colĂšre et ait exĂ©cutĂ© ces deux personnes. Aussi horrible que soit lâattaque de Peshawar, faire couler le sang â mĂȘme sâil sâagit dâune exĂ©cution cautionnĂ©e par lâĂtat â ne saurait ĂȘtre la rĂ©ponse au terrorisme et au crime, a dĂ©clarĂ© David Griffiths, directeur adjoint du programme Asie-Pacifique dâAmnesty International.
« Câest une rĂ©action cynique de la part du gouvernement, qui masque son incapacitĂ© Ă faire face Ă la question fondamentale soulevĂ©e par le drame de Peshawar, Ă savoir lâabsence de protection efficace des civils dans le nord-ouest du Pakistan. »
Selon certaines informations, quatre autres prisonniers risquent dâĂȘtre exĂ©cutĂ©s dans les prochaines 24 heures, Shahbaz Sharif, Chief minister (Premier ministre) de lâĂtat du Pendjab ayant approuvĂ© des modifications de la lĂ©gislation le 19 dĂ©cembre.
« La peine de mort bafoue le droit Ă la vie et Amnesty International est vivement prĂ©occupĂ©e par les multiples violations du droit international que les autoritĂ©s sâapprĂȘtent Ă commettre en mettant en application leurs projets dâexĂ©cution », a dĂ©clarĂ© David Griffiths.Â
Au Pakistan, les condamnations Ă la peine capitale sont bien souvent prononcĂ©es Ă lâissue de procĂšs qui ne respectent pas les normes internationales dâĂ©quitĂ©.
Des centaines de prisonniers risquent dâĂȘtre exĂ©cutĂ©s de maniĂšre imminente : le ministĂšre de lâIntĂ©rieur a rĂ©cemment transmis au prĂ©sident 547 recours en grĂące, qui seraient liĂ©s Ă des affaires de terrorisme ; 120 lui ont Ă©tĂ© soumis le 18 dĂ©cembre.
Parmi les prisonniers qui risquent dâĂȘtre exĂ©cutĂ©s figure Shafqat Siddiqui, ĂągĂ© de 15 ans au moment oĂč les crimes pour lesquels il a Ă©tĂ© reconnu coupable â enlĂšvement et homicide involontaire â ont Ă©tĂ© commis.
« Le nombre de personnes qui risquent dâĂȘtre exĂ©cutĂ©es et le climat qui rĂšgne actuellement au Pakistan rendent la situation dâautant plus inquiĂ©tante. Le gouvernement doit annuler tout projet dâexĂ©cution et instaurer un moratoire sur la peine de mort », a dĂ©clarĂ© David Griffiths.