LIBERIA: l'Unicef appelle à l'abandon de coutumes néfastes pour l'enfant

[GBARNGA, 24 January 2008] - La directrice régionale de l'Unicef pour l'Afrique de l'Ouest et du Centre, Esther Guluma, a invité les Libériens à abandonner des coutumes néfastes pour la survie des enfants de leur pays dont le taux de mortalité infantile est parmi les plus élevés au monde.

"La malnutrition est la principale cause de la mort des enfants. Les parents libériens doivent abandonner certaines coutumes qui ne sont pas forcément bonnes pour la survie des enfants", a déclaré Mme Guluma à Gbarnga (centre).

Selon le dernier rapport de l'Unicef sur "la situation des enfants dans le monde", publié cette semaine à Monrovia, le taux de mortalité infantile au Liberia est de 235 décès d'enfants de moins de cinq ans pour 1.000 naissances vivantes.

Ce taux est parmi les cinq plus élevés au monde, a souligné la présidente libérienne Ellen Johnson Sirleaf.

La responsable de l'Unicef a lancé son appel à Gbarnga après des explications sur le poids des coutumes par le docteur Garfee Williams, médecin chef de l'Hôpital Phebe, grand établissement hospitalier de la région.

"Nous avons un problème avec les pratiques coutumières. Par exemple, une mère va refuser de donner des oeufs à son enfant parce que, selon les croyances coutumières, quand on donne des oeufs à un enfant, il devient un voleur", a expliqué Dr Williams.

La responsable de l'Unicef a indiqué que des volontaires de l'organisation onusienne travaillaient sur le terrain, dans le sens de l'abandon de ces pratiques néfastes.

Esther Guluma, qui est arrivé le 21 janvier au Liberia, effectue une tournée dans le pays jusqu'à vendredi. Après Gbarnga, elle devait se rendre à Zorzor et Voinjama, deux grandes villes du nord-est du pays situées non loin de la frontière guinéenne.

Selon le rapport 2008 de l'Unicef, le taux de mortalité infantile au Liberia n'a pas baissé depuis les années 1990, malgré le retour de la paix et des campagnes de vaccination de femmes enceintes et d'enfants.

Le pays est toujours dans une situation difficile, avec très peu de personnel de santé, et des infrastructures détruites par 14 ans de guerres civiles (1989-2003) ayant fait 270.000 morts.

pdf: http://afp.google.com/article/ALeqM5gRgUvU6fbVWLa0AXg5Q9SaYLmbXw

Pays: 

Please note that these reports are hosted by CRIN as a resource for Child Rights campaigners, researchers and other interested parties. Unless otherwise stated, they are not the work of CRIN and their inclusion in our database does not necessarily signify endorsement or agreement with their content by CRIN.