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Summary: Il y a un peu plus dâun mois, des Syriens, dont une majoritĂ© de femmes et dâenfants originaires de villes telles que Hadath, Arida ou Tal Kallakh, ont commencĂ© Ă fuir par petit nombre de lâautre cĂŽtĂ© de la frontiĂšre, au Liban, pour Ă©chapper, ont-ils dit, Ă la rĂ©pression violente menĂ©e par lâarmĂ©e syrienne dans leurs villages.
BEYROUTH, 7 juin 2011 (IRIN) - PrĂšs de la moitiĂ© des quelques milliers de Syriens qui ont fui derniĂšrement dans le nord du Liban pour Ă©chapper aux flambĂ©es de violence dans le sud-ouest de la Syrie sont rentrĂ©s dans leur pays, selon les habitants de la rĂ©gion. « Cinquante pour cent des familles syriennes sont rentrĂ©es dans leur ville dâorigine », a dĂ©clarĂ© un cheikh de la rĂ©gion, sous couvert de lâanonymat. Dans la ville de Hadath, en Syrie, les familles et amis des demandeurs dâasile avaient informĂ© ces derniers que la situation Ă©tait calme dans leurs villages, a-t-il ajoutĂ©. DâaprĂšs Dana Sleiman, porte-parole du Haut Commissariat des Nations Unies pour les rĂ©fugiĂ©s (HCR), la situation est relativement calme dans la rĂ©gion de Wadi Khaled en Syrie, oĂč se trouve Hadath. « Bien que la situation soit grave, nous ne pensons pas pour lâinstant quâil sâagisse dâune situation dâurgence car le nombre des dĂ©placĂ©s reste limitĂ© », a-t-elle dit. « Il nây a pas dâafflux important ». Il y a un peu plus dâun mois, des Syriens, dont une majoritĂ© de femmes et dâenfants originaires de villes telles que Hadath, Arida ou Tal Kallakh, ont commencĂ© Ă fuir par petit nombre de lâautre cĂŽtĂ© de la frontiĂšre, au Liban, pour Ă©chapper, ont-ils dit, Ă la rĂ©pression violente menĂ©e par lâarmĂ©e syrienne dans leurs villages. Selon une source, on entendait les bombardements du cĂŽtĂ© libanais de la frontiĂšre, il y a deux semaines. « Des membres de la milice pro-gouvernementale Shabiha [qui rĂ©prime les manifestants] faisaient des descentes chez les gens, entraient, arrĂȘtaient les hommes, violaient les femmes », a rapportĂ© la source. « Nous les avons mĂȘme vus tirer une balle dans le pied dâune vieille femme ». Selon les estimations de lâorganisation non gouvernementale (ONG) Islamic Relief, 6 000 Syriens ont fui au Liban. « Ils ont affluĂ© dans le nord du Liban par des points de passage frontaliers illĂ©gaux pour Ă©chapper aux violences perpĂ©trĂ©es Ă lâencontre des manifestants par les forces de sĂ©curitĂ© fidĂšles au prĂ©sident Bashar al-Assad ». La plupart dâentre eux ont Ă©tĂ© hĂ©bergĂ©s Ă Akkar (dans le nord du Liban), essentiellement par des membres de leurs familles ; un fardeau de plus pour ces derniers, dĂ©jĂ pauvres. « La plupart des personnes qui ont franchi la frontiĂšre ces derniĂšres semaines sont des femmes et des enfants », a notĂ© la FĂ©dĂ©ration internationale des SociĂ©tĂ©s de la Croix-Rouge et du Croissant- Rouge (FISCR), le 31 mai. « Un grand nombre de ceux qui ont franchi la frontiĂšre ont fui sans rien emmener. La plupart ont trouvĂ© refuge chez des parents ou dans des familles dâaccueil, et un petit nombre dâentre eux sont temporairement hĂ©bergĂ©s dans une Ă©cole, Ă Tall Bire ». Selon le Conseil supĂ©rieur des secours du Liban, qui dirige les interventions menĂ©es en vue de pourvoir aux besoins des Syriens, quelque 6,814 personnes ont reçu de lâaide. Les manifestations actuelles ont commencĂ© en Syrie Ă la mi-mars et sont rĂ©guliĂšrement rĂ©primĂ©es par le pouvoir. Au moins 1 100 personnes auraient trouvĂ© la mort, dont plus dâune cinquantaine Ă la suite des manifestations qui ont eu lieu le vendredi 3 juin, aprĂšs la priĂšre. Plus de 10 000 personnes ont Ă©galement Ă©tĂ© arrĂȘtĂ©es, selon les experts des droits humains. Le 4 juin, le SecrĂ©taire gĂ©nĂ©ral des Nations Unies Ban Ki-moon sâest dit alarmĂ© par lâescalade de violence en Syrie et a appelĂ© Ă ouvrir une enquĂȘte indĂ©pendante et transparente sur tous les massacres perpĂ©trĂ©s.  Plus d'informations:
pdf: http://www.irinnews.org/fr/reportfrench.aspx?reportid=92922