Le Tchad, entre pillage et violence

Une nouvelle vague de violence déplace des familles supplémentaires et entrave la distribution des secours.

Des troubles croissants au Tchad handicapent les efforts pour aider les 215 000 réfugiés soudanais ainsi que les Tchadiens déplacés par les combats dans la région. Rivalités ethniques, attaques janjaweed, activités rebelles : tout cela contribue à aggraver l’insécurité dans un pays qui souffre déjà des répercussions du conflit qui a lieu au Darfour voisin.

Rien qu’en novembre, 15 000 personnes au Tchad ont été forcées de fuir de chez elles, ce qui porte à 90 000 le nombre de Tchadiens vivant actuellement dans des camps ou auprès de communautés qui les accueillent.

Pour Stephen Adkisson, représentant de l’Unicef au Tchad, « l’approvisionnement en eau constitue le premier des secours de l’Unicef dont ont besoin ces personnes. Sans eau, les familles ne peuvent pas rester auprès des communautés qui ont accepté de les accueillir. Nous travaillons pour établir de nouveau points d’eau. Et, là où c’est possible, nous essayons d’augmenter le débit des points existants, à travers des installations plus puissantes et des systèmes de stockage et de distribution ».

L’Unicef joue également un rôle clé dans les soins de santé et l’éducation, et veille à ce que les enfants bénéficient d’une nutrition appropriée et soient vaccinés.

Pillage d’un entrepôt abritant des secours
Mais lors des combats dans la ville d’Abéché, dans l’est du pays, le 25 novembre, un entrepôt contenant des secours déterminants pour plusieurs agences onusiennes a été pillé. L’aide qui a été volée représente une valeur d’1,3 million de dollars.

« Nous avons perdu plusieurs milliers de moustiquaires et une grande quantité de matériel scolaire, y compris des bureaux et des chaises qui étaient sur le point d’être distribués dans de nouvelles écoles, poursuit M. Adkisson. Néanmoins, avec le rétablissement du contrôle par le gouvernement, il y a eu des actions significatives de la part de la population locale pour faire revenir le matériel qui avait été volé, et cela inclut une partie de celui fourni par l’Unicef ».

Stephen Adkisson conclut : « Les gens au Tchad ont besoin de paix. Seule la paix est la promesse du développement. Sans la paix et la stabilité, il y a de fortes probabilités pour qu’ils continuent à s’embourber dans les conditions qui sont les leurs aujourd’hui ».

pdf: http://www.unicef.fr/accueil/sur-le-terrain/pays/afrique-de-l-ouest-et-c...

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