Soumis par crinadmin le
Summary: Le Rapporteur SpĂ©cial des Nations Unis qui sĂ©journe au SĂ©nĂ©gal depuis le 8 janvier dernier, prĂ©pare un rapport sur lâĂ©volution du systĂšme Ă©ducatif et les droits Ă lâĂ©ducation des enfants afin de mieux amĂ©liorer la situation du secteur. Ce rapport va ĂȘtre prĂ©sentĂ© au Conseil des Droits de lâHomme de lâOrganisation des Nations Unies. Kishore Singh qui faisait hier vendredi, au terme de sa visite, face Ă la presse, a prĂŽnĂ© lâaccĂšs massif Ă lâĂ©ducation primaire et le maintien des filles dans le second cycle.
Kishore Singh, le Rapporteur SpĂ©cial des Nations sur les Droits Ă lâĂ©ducation prĂ©pare un rapport sur le systĂšme Ă©ducatif sĂ©nĂ©galais et les droits Ă lâĂ©ducation. Un rapport qui va reflĂ©ter les conditions dâamĂ©lioration du systĂšme Ă©ducatif et les droits Ă lâĂ©ducation. Le document va donner des idĂ©es prĂ©cises sur les principaux constats et les recommandations auxquels aura abouti lâexpert dans son travail. Sâadressant Ă la presse, le haut fonctionnaire des Nations Unies pour lâĂ©ducation a dit « Je partage avec vous mes quelques remarques et impressions prĂ©liminaires. Dans le cadre de mon mandat je ferais un rapport complet sur lâensemble des expĂ©riences et connaissances professionnelles acquises par le SĂ©nĂ©gal pour expliquer lâĂ©volution du systĂšme Ă©ducatif et celle des droits Ă lâĂ©ducation. Nous allons partager ce rapport prĂ©liminaire avec les autoritĂ©s». Et dâajouter, « Le SĂ©nĂ©gal a jouĂ© un important rĂŽle dans la promotion des engagements internationaux pour assurer le droit Ă lâĂ©ducation. Il a cependant fait remarquer que mĂȘme si la moitiĂ© de la population est dĂ©jĂ alphabĂ©tisĂ©e force est de reconnaĂźtre que bon nombre dâenfants nâest toujours pas encore scolarisĂ©. La paritĂ© est loin dâĂȘtre une rĂ©alitĂ© au niveau du second cycle et dans lâenseignement supĂ©rieur,» a soulignĂ© en substance lâexpert des Nations Unis qui sâempresse dâajouter : « Les filles sont inscrites massivement au niveau du primaire mais elles ne progressent pas. Les mariages forcĂ©s, les grossesses prĂ©coces, les travaux domestiques et les abus sexuels perpĂ©trĂ©s par certains enseignants sont autant de prĂ©occupations sĂ©rieuses qui peuvent contribuer Ă la dĂ©perdition scolaire ». Or, il pense que les Ă©coles doivent offrir un environnement sĂ»r dâapprentissage, les Ă©lĂšves et leurs familles doivent avoir accĂšs Ă un soutien et une rĂ©paration Ă chaque fois que leurs droits sont violĂ©s». Parlant de la question de la prĂ©servation de lâintĂ©rĂȘt public, il a estimĂ© que « Les autoritĂ©s ont le droit de contrĂŽler la conformitĂ© et de sanctionner au cas Ă©chĂ©ant les responsables des fraudes. Pour universaliser lâaccĂšs Ă lâĂ©ducation pour tous, pour respecter les engagements internationaux et en conformitĂ© avec la loi de 2004 de lâĂ©ducation concernant la tranche dâĂąge allant de 6 Ă 16 ans ».  M Singh de rappeler que «Lâaccroissement de lâinvestissement dans la protection sociale a pour rĂŽle dâaider les enfants vulnĂ©rables privĂ©s de toute Ă©ducation ». Et il regrette le fait que le budget allouĂ© aux Ă©tablissements techniques et professionnels soit toujours insuffisant pour apporter un appui consĂ©quent Ă ces institutions qui pourtant peuvent jouer un important rĂŽle en offrant des opportunitĂ©s de travail aux sĂ©nĂ©galais ». Selon, Coumba Gaye, la ministre dĂ©lĂ©guĂ© des Droits de lâHomme « Le droit Ă lâĂ©ducation est consacrĂ© comme droit fondamental pour tous. LâEtat du SĂ©nĂ©gal est engagĂ© Ă respecter les droits de lâenfant. Lâexploitation et la mendicitĂ© des enfants sont interdits et nous sommes engagĂ©s Ă Ă©radiquer le phĂ©nomĂšne ». Pour sa part Kalidou Diallo, le ministre de lâĂ©ducation a relevĂ© les Ă©volutions notables enregistrĂ©es par le systĂšme. Selon lui, « Les populations non scolarisĂ©es sont les adultes. La qualitĂ© de lâenseignement câest dâabord la qualitĂ© des ressources humaines. Les volontaires perçoivent aujourdâhui 150.000fcfa. Ils sont tous titularisĂ©s dâoffice », a affirmĂ© le ministre. Kalidou Diallo qui ne veut plus entendre parler de la suppression de lâentrĂ©e en 6Ăšme. Mais ce quâil veut entendre plutĂŽt câest lâobligation scolaire de 06 Ă 16 ans.