Le Rapport Africain sur le Bien-ĂȘtre de l’Enfant

Summary: ACPF a lancĂ© le 25 mai 2011 Ă  Dakar le Rapport Africain sur le Bien-Etre de l’Enfant 2011 et le supplĂ©ment intitulĂ©: BudgĂ©tiser pour les Enfants en Afrique: La RhĂ©torique, la RĂ©alitĂ© et le Tableau de Bord.

(Dakar, le 25 mai 2011) - Un nouveau Tableau de bord qui classe la performance de 52 gouvernements Africains dans la budgĂ©tisation pour leurs enfants lancĂ© lors de la JournĂ©e de l‟Afrique met en Ă©vidence non seulement un continent avec des contrastes marquĂ©s sur le plan des investissements dans les enfants mais Ă©galement le grand Ă©cart qui existe entre ce que les gouvernements ont promis dans les engagements internationaux et rĂ©gionaux, et ce qu‟ils traitent comme prioritĂ©s et accordent dans leurs budgets.

Le Rapport – La BudgĂ©tisation pour les Enfants en Afrique: la RhĂ©torique, la RĂ©alitĂ© et le Tableau de bord – lancĂ© aujourd‟hui Ă  Dakar par African Child Policy Forum (ACPF), classe la performance des gouvernements dans cinq catĂ©gories (des plus au moins engagĂ©s) en se basant sur leurs dĂ©penses sur les secteurs clĂ©s qui affectent le bien-ĂȘtre de l‟enfant- la santĂ©, lâ€ŸĂ©ducation, la protection sociale et le dĂ©veloppement de la petite enfance. En dĂ©pit d‟amĂ©liorations dans les dĂ©penses sur la santĂ©, l‟Afrique a encore un niveau relativement bas d‟investissement avec la plupart des pays allouant entre 4-6 % de leur budget national Ă  la santĂ© en 2008, bien en dessous de l‟objectif d‟Abuja de 15%. Dans lâ€ŸĂ©ducation, tandis que „Afrique a fait des grands pas Ă  la fois aux niveaux primaire ainsi que secondaire, la rĂ©gion dĂ©pense moins de 3 % des ressources mondiales sur lâ€ŸĂ©ducation, laissant un nombre considĂ©rable d‟enfants hors de lâ€ŸĂ©cole. Bien que les programmes de DĂ©veloppement de la Petite Enfance se soient avĂ©rĂ©s ĂȘtre d‟un bon rapport cout-efficacitĂ©, les investissements de l‟Afrique dans ce secteur ont Ă©tĂ© presqu‟entiĂšrement nĂ©gligĂ©s. Il existe Ă©galement un trĂšs grand besoin insatisfait de protection sociale en Afrique (d‟environ 80%) malgrĂ© le rĂŽle important qu‟elle peut jouer pour protĂ©ger les enfants vulnĂ©rables, et il s‟agit du secteur le plus nĂ©gligĂ© sur le continent.

Le Tableau de bord révÚle que les gouvernements de la Tanzanie, du Mozambique et du
Niger sont les plus engagĂ©s sur le plan de l‟utilisation du montant maximal de ressources disponibles pour le bien-ĂȘtre des enfants. D‟autres gouvernements parmi les dix plus engagĂ©s sont le Gabon, le SĂ©nĂ©gal, la Tunisies, les Seychelles, l‟AlgĂ©rie, le Cap-Vert et l‟Afrique du Sud. La Tanzanie s‟est placĂ©e en tĂšte pour un certain nombre de raisons, y compris ses dĂ©penses d‟une proportion importante des ses ressources sur la santĂ©, ainsi que sa rĂ©duction additionnelle de ses dĂ©penses militaires dĂ©jĂ  basses.

A l‟autre bout de lâ€ŸĂ©chelle, dix gouvernements sont classĂ©s comme Ă©tant les moins engagĂ©s y compris le Soudan classĂ© dernier sur le Tableau de bord avec la GuinĂ©e Bissau, l‟ErythrĂ©e, le Burundi, la RĂ©publique DĂ©mocratique du Congo, les Comores, la Sierra Leone, l‟Angola, le Burundi et la RĂ©publique Centrafricaine. Ces pays ont eu des rĂ©sultats bas en raison de leurs niveaux plus bas d‟investissements dans les secteurs qui profitent aux enfants, le dĂ©clin de ses allocations au fil des annĂ©es et leurs dĂ©penses militaires relativement Ă©levĂ©es.

Le Dr Salim A. Salim, ancien Premier Ministre de la Tanzanie et SecrĂ©taire-GĂ©nĂ©ral, OUA, a dit; “Les droits et le bien-ĂȘtre des enfants sont intrinsĂšquement lies aux budgets publics et le Tableau de bord met en Ă©vidence des diffĂ©rences trĂšs nettes Ă  travers l‟Afrique sur le plan de
l‟engagement et de la prĂ©paration pour traduire la rhĂ©torique politique en allocations budgĂ©taires concrĂštes pour le profit des enfants.”

Le Rapport par ACPF, un centre panafricain Ă©minent, indĂ©pendant de recherche en matiĂšre en politique et de dialogue sur l‟enfant Africain examine dans quelle mesure le rang d‟un pays dans le Tableau de bord est liĂ© au volume de ressources dont dispose le gouvernement et sa situation Ă©conomique. Les gouvernements disposant de ressources par tĂšte relativement plus basses- comme le Mozambique, le Niger, le Rwanda et la Tanzanie- ont obtenu les rĂ©sultats les plus Ă©levĂ©s, tandis qu‟à l‟inverse, un certain nombre de gouvernements avec des revenus assez Ă©levĂ©- comme l‟Angola, la GuinĂ©e Equatorial et le Soudan- ont obtenu des rĂ©sultats plus bas dans le classement.

“Le Rapport montre clairement que la richesse uniquement d‟un pays ne dĂ©termine pas le niveau d‟engagement budgĂ©taire pour les enfants. C‟est une question de volontĂ© politique ”, a dit le Dr Agnes Aidoo, Vice PrĂ©sidente, ComitĂ© de l‟ONU sur les Droits des Enfants.

Un des facteurs de la performance budgĂ©taire mĂ©diocre des pays Africains est le lien faible entre lâ€ŸĂ©laboration de politique et la budgĂ©tisation. « Ceci explique , a dit Mme AgnĂšs KaborĂ©,PrĂ©sidente du ComitĂ© Africain des Experts sur les Droits et le Bien-Etre de l‟Enfant, le fait qu‟aucun des engagements politiques faits par les gouvernements Africains pour les enfants n‟a pas Ă©tĂ© ou n‟ a pas de chance d‟ĂȘtre rĂ©alisĂ© dans un avenir proche, exceptĂ© par une poignĂ©e ”.

En commentant le Rapport, le Professeur Jaap Doek, ancien PrĂ©sident du ComitĂ© des Nations Unies sur les Droits de l‟Enfant a note que cettet analyse comparative est la premiĂšre de son genre qui examine dans quelle mesure les divers gouvernements budgĂ©tisent pour leurs enfants et par consĂ©quent respectent leurs engagements. “ J‟espĂšre que ce genre d‟exercice sera rĂ©pĂ©tĂ© dans d‟autres rĂ©gions Ă©galement.”

Le Professeur Yanghee Lee, PrĂ©sident, ComitĂ© de l‟ONU sur les droits de l‟Enfant a Ă©galement observe que le Rapport est un excellent exemple d‟analyse des problĂšmes de l‟Afrique au sein du contexte Africain, par des Africains et des institutions Africaines. En revanche les rapports mondiaux qui considĂšrent en bloc le monde entier et entreprennent des exercices Ă  base de statistiques Ă  la validitĂ© discutable, les rapports d‟ACPF ajoute une fraicheur et une pertinence en Ă©tant contextualisĂ© sur un plan historique, politique et dĂ©veloppemental. Nous devons encourager cette tendance.

Prenant la parole lors du lancement de Dakar, le Directeur ExĂ©cutif d‟ACPF, David Mugawe a dit: “ Nous somme Ă  la fois consternĂ©s et troublĂ©s par lâ€ŸĂ©cart entre ce qui nous disons et ce que nous faisons en Afrique pour nos enfants. Si l‟Afrique souhaite atteindre des niveaux de vie meilleure et rivaliser dans l‟arĂšne internationale nous devons investir dans nos enfants, et ceci doit ĂȘtre reflĂ©tĂ© dans nos prioritĂ©s budgĂ©taires. Nous tous dans la communautĂ© des droits des enfants, et ceux engagĂ©s dans l‟avenir de l‟Afrique, devons insister que nos gouvernements passent d‟une Ăšre de rhĂ©torique Ă  une Ăšre d‟obligation de rendre des comptes.”

pdf: http://www.africanchildforum.org/africanreport/index.php?option=com_cont...

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