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[24 octobre 2007] - Ali Mahin Torabi a Ă©tĂ© reconnu coupable dâun meurtre commis alors quâil Ă©tait ĂągĂ© de seize ans et risque dâĂȘtre exĂ©cutĂ© trĂšs prochainement, bien que lâIran soit partie Ă la Convention relative aux droits de lâenfant et Ă dâautres traitĂ©s internationaux interdisant expressĂ©ment lâexĂ©cution de mineurs dĂ©linquants. Il est actuellement dĂ©tenu Ă la prison de Rejaâi Shahr, Ă Karaj, prĂšs de TĂ©hĂ©ran, et risque dâĂȘtre exĂ©cutĂ© dâun moment Ă lâautre. Le 3 fĂ©vrier 2003, Ali Mahin Torabi a Ă©tĂ© arrĂȘtĂ© Ă la suite dâune bagarre sur un terrain de jeu du lycĂ©e Bani Hashemi. Il aurait portĂ© un coup de couteau mortel Ă un camarade dâĂ©cole nommĂ© Mazdak Khodadian, qui est mort des suites dâune hĂ©morragie. Ali Mahin Torabi, alors ĂągĂ© de seize ans, a dĂ©clarĂ© Ă de multiples reprises nâavoir rĂ©alisĂ© que son camarade avait Ă©tĂ© blessĂ© quâen entendant les cris de la foule qui sâĂ©tait formĂ©e lors des troubles sur le terrain, ajoutant quâil ne lâavait pas frappĂ© dĂ©libĂ©rĂ©ment. Lâavocat dâAli Mahin Torabi a souvent attirĂ© lâattention sur lâabsence de clartĂ© et les doutes entourant les Ă©vĂ©nements qui ont conduit Ă la mort de Mazdak Khodadian, soulignant par exemple que dâaprĂšs le coroner, lâarme nâavait pas pĂ©nĂ©trĂ© le corps de la victime de maniĂšre directe et que le coup nâavait donc pas pu ĂȘtre portĂ© intentionnellement. Le 8 fĂ©vrier 2003, la 33e chambre du tribunal de droit commun chargĂ© dâenquĂȘter sur les infractions de mineurs Ă Karaj a condamnĂ© Ali Mahin Torabi en vertu du principe de qisas (juste chĂątiment). Le 8 juin 2004, certaines sources indiquaient que la 27e chambre de la Cour suprĂȘme avait confirmĂ© la peine capitale. Cependant, selon de nouvelles informations, lâAyatollah Mahmoud Hashemi Shahroudi, responsable du pouvoir judiciaire, a ensuite ordonnĂ© que lâaffaire soit rĂ©solue au moyen dâun arbitrage. Aux termes de lâarticle 206-b du Code pĂ©nal iranien, un homicide est qualifiĂ© dâassassinat « si le meurtrier commet intentionnellement un acte de nature Ă provoquer la mort, mĂȘme si [le meurtrier] nâa pas lâintention de tuer ». La mĂšre de Mazdak Khodadian aurait exigĂ© le paiement de la diya (prix du sang) en Ă©change de son pardon. Son mari y serait cependant opposĂ© et rĂ©clamerait lâexĂ©cution dâAli Mahin Torabi. Comme les proches de la victime, en lâoccurrence ses parents, ne parviennent pas Ă un accord, Ali Mahin Torabi reste menacĂ© dâune exĂ©cution. Â