Indonésie: plus de 300 morts dans un tsunami

Summary: Une vague de 3 mètres de haut a touché les côtes indonésiennes, lundi 17 juillet. Conséquence d'un séisme sous-marin, le tsunami a tué plus de 300 personnes, causé de nombreux dégâts et provoqué un début de panique dans l'île de Java.

[PARIS, 17 juillet 2006] - Au moins 304 personnes ont été tuées et 430 blessées en Indonésie par un tsunami qui s'est produit lundi 17 juillet, indique un dernier bilan du ministère de la santé indonésien. Les sauveteurs opéraient, mardi, dans un chaos évoquant celui laissé par le raz de marée du 26 décembre 2004.

Un total de 140 personnes restaient portées disparues, a déclaré Rustam Pakaya, chef de la cellule de crise au ministère de la santé indonésien.

Le tsunami a, selon lui, entraîné le déplacément de 52 700 personnes, soit dix fois plus qu'une première estimation.

La zone la plus touchée semble avoir été Pangandaran, une petite station balnéaire située sur la côte sud-ouest de Java. La plupart des morts dans cette ville sont des enfants et des adolescents, a indiqué un résident, Ade Iskandar. "Normalement chaque après-midi, les enfants et les adolescents jouent au football ou font du surf sur la plage", a-t-il précisé.

Une Française de 26 ans, annoncée morte mardi matin, est en fait en vie, a annoncé l'ambassade de France à Djakarta qui a précisé que la jeune femme n'a été blessée qu'à la tête. "Il y a eu une confusion sur l'identité d'une personne retrouvée morte", a-t-on indiqué à l'ambassade.

Une source diplomatique australienne avait plus tôt annoncé que le corps d'une femme occidentale retrouvé avait été identifié comme celui de la Française.

Selon la chaîne de télévision Metro TV, six étrangers se trouvent parmi les blessés, dont deux Néerlandais et quatre Japonais. Deux enfants suédois sont par ailleurs portés disparus, a indiqué à l'AFP une autre source diplomatique.

Ce nouveau tsunami a fait craindre une répétition de la catastrophe du 26 décembre 2004, quand un mur d'eau s'était abattu sur le littoral de l'océan Indien. De nombreux pays avaient alors été touchés, jusqu'au rivage oriental de l'Afrique, et 220 000 personnes étaient mortes, dont 168 000 morts en Indonésie.

Le Centre d'alerte sur les tsunamis pour le Pacifique, situé à Hawaï, avait cependant, dès lundi, écarté la menace d'un "tsunami largement destructeur". Des vagues de quelques dizaines de centimètres ont touché les îles Cook et Christmas, territoires australiens de l'océan Indien, mais sans faire de dégâts. Une alerte avait également été émise pour les îles indiennes de Nicobar, mais aucun raz de marée n'y a été signalé.

Le chaos dans lequel les sauveteurs tentaient, lundi, de s'organiser en Indonésie n'était cependant pas sans rappeler la tragédie de 2004, alors que des milliers de résidents effrayés par les répliques étaient en train de fuir la région. Des habitations et des hôtels ont été dévastés, laissant un paysage de désolation.

L'agence officielle Antara a cité des résidents de Pagandaran expliquant que des centaines de blessés réfugiés autour de la mosquée avaient un besoin urgent de matériel médical. A Pangandaran, devenue ville fantôme, la plage et les rues adjacentes étaient recouvertes de débris de béton, de planches de bois et de tuiles provenant des toits des hôtels du rivage. Des bateaux étaient échoués sur la côte.

Le tsunami a été provoqué par un puissant séisme sous-marin dont la magnitude a été évaluée à 7,7 par l'Institut national de géophysique américain (USGS). Le séisme a eu lieu à 10 kilomètres de profondeur. Son hypocentre (foyer réel du séisme) était situé au large de l'île de Java, à 358 kilomètres de la capitale indonésienne, Djakarta, selon l'USGS.

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