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Summary: Dans une lettre publiĂ©e aujourdâhui, CRIN et 9 autres organisations internationales de dĂ©fense des droits humains appellent les ministres du Travail du monde entier Ă protĂ©ger les enfants travailleurs domestiques et Ă ratifier la Convention de lâOIT sur le travail domestique (Convention 189 sur le travail dĂ©cent pour les travailleuses et travailleurs domestiques).
 [Le 25 fĂ©vrier 2013] -  Cette convention, adoptĂ©e en juin 2011, contribuera Ă Ă©liminer le travail domestique des enfants et amĂ©liorera les conditions de vie de quelque 15 millions dâenfants travailleurs domestiques, selon ces organisations. LâOrganisation internationale du travail (OIT) estime que les enfants reprĂ©sentent prĂšs de 30 pour cent des 50 Ă 100 millions de travailleurs domestiques du monde. Ces enfants travaillent souvent pendant de longues heures pour un maigre salaire, et sont particuliĂšrement vulnĂ©rables Ă la traite, au travail forcĂ©, ainsi quâaux sĂ©vices corporels et sexuels. LâOIT a annoncĂ© quâen 2013 la JournĂ©e mondiale contre le travail des enfants, observĂ©e au niveau mondial le 12 juin, sera axĂ©e sur le travail des enfants domestiques. « Les gouvernements peuvent aider des millions dâenfants travailleurs les plus vulnĂ©rables au niveau mondial en ratifiant la Convention sur le travail domestique», a dĂ©clarĂ© Kailash Satyarthi, prĂ©sident de la Marche mondiale contre le travail des enfants (Global March Against Child Labour), lâune des organisations signataires de la lettre. « Le travail des enfants domestiques est de lâesclavage cachĂ©. Il est donc inacceptable. Il est de la responsabilitĂ© des gouvernements de rĂ©tablir la libertĂ©, la dignitĂ© et lâenfance pour tenir les promesses quâils ont faites. »  La Convention sur le travail domestique Ă©tend les droits fondamentaux du travail aux travailleurs domestiques, qui sont souvent exclus des lois nationales sur le travail. Selon les termes de la convention, les travailleurs domestiques bĂ©nĂ©ficient des mĂȘmes droits que dâautres travailleurs, notamment des jours de repos hebdomadaires, des heures de travail limitĂ©es, un salaire minimum et une rĂ©munĂ©ration des heures supplĂ©mentaires. La convention oblige Ă©galement les gouvernements Ă prendre des mesures pour Ă©liminer lâemploi des enfants dans le travail domestique et pour protĂ©ger ceux des enfants travailleurs domestiques qui peuvent travailler lĂ©galement, en fixant un Ăąge minimum pour le travail domestique en accord avec les conventions de lâOIT existantes, et en veillant Ă ce que le travail des enfants au-dessus de cet Ăąge ne les prive pas dâĂ©ducation. « Les filles engagĂ©es dans le travail domestique se trouvent dans des domiciles privĂ©s, invisibles pour le monde extĂ©rieur et donc davantage susceptibles de subir des abus et dâĂȘtre privĂ©es dâune Ă©ducation », a expliquĂ© Jo Becker, directrice de plaidoyer au sein de la division des droits de lâenfant Ă Human Rights Watch. « Les gouvernements peuvent fortement amĂ©liorer la vie de ces enfants en mettant la nouvelle convention en pratique. »  Les signataires de la lettre ont exhortĂ© les gouvernements Ă utiliser la JournĂ©e mondiale contre le travail des enfants pour annoncer publiquement quâils ont ratifiĂ© la convention ou quâils ont lâintention de le faire. Quatre gouvernements â lâUruguay, les Philippines, lâĂle Maurice et lâItalie â ont dĂ©jĂ ratifiĂ© la convention  , et au moins 48 pays ont soumis la convention Ă leurs parlements ou autres instances pour quâelle soit examinĂ©e. Les dix organisations signataires de la lettre comprennent des organisations de dĂ©fense des droits des enfants, des droits humains, et des organisations humanitaires, qui Ćuvrent dans plus de 135 pays dans le monde entier. Ce sont les suivantes : Amnesty International, Anti-Slavery International, Defence for Children International, Child Rights International Network, Global March Against Child Labour, Human Rights Watch, International Domestic Worker Network, International Labor Rights Forum, Plan International et World Vision International.