Soumis par crinadmin le
La pauvreté augmente de jour en jour en Haïti et il faut de manière urgente de l'argent pour distribuer de l'assistance alimentaire et aider à réhabiliter les infrastructures détruites par une succession d'ouragans, selon la directrice exécutive du Programme alimentaire mondial (PAM), Josette Sheeran. « L'indice de pauvreté ne cesse de s'augmenter et cette situation nécessite de grands efforts afin de supporter la population qui souffre de la faim et ainsi sauver des vies », a dit Mme Sheeran ce week-end, à l'issue d'une visite de deux jours en Haïti, selon un communiqué du PAM. A son arrivée vendredi, elle s'est rendue dans la ville de Gonaïves où elle a visité le Lycée Fabre Geffrard, qui sert d'abri provisoire à des familles victimes des inondations. A Gonaïves, depuis le 5 septembre, 285.000 personnes réparties dans 57 abris provisoires, ont pu recevoir des produits alimentaires distribués par le PAM avec d'autres organisations, dont l'Organisation internationale pour les migrations (OIM), le Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF). Le PAM a besoin de 54 millions de dollars qui serviront à acheter de la nourriture, organiser la logistique et les télécommunications. « Les Etats-Unis, le Japon, la Communauté Européenne, la Suisse et le Canada ont apporté leur soutien et nous avons désormais près de 11 millions de dollars qui nous permettront de tenir jusqu'au mois de novembre », a dit Josette Sheeran. « En dépit de la générosité manifeste de certaines nations en faveur d'Haïti, nous devons envisager beaucoup plus d'actions de solidarité pour continuer nos opérations d'urgence ainsi que d'autres programmes afin de venir en aide au peuple haïtien et arriver ainsi aux solutions durables comme le souhaite le Président René Préval », a-t-elle ajouté. Près d'un mois après que les cyclones ont endommagé les routes, détruits environ 3.000 maisons, il faut encore évacuer 3 millions de mettre cube de boues de la ville. 5.000 personnes sont encore dans les abris provisoires. Le PAM a lancé le programme « nourriture contre travail » pour nettoyer 50 écoles du pays, principalement celles se trouvant aux Gonaïves, ce qui permettra aux enfants de rentrer à l'école au mois de novembre. Un système de distributions ciblant particulièrement les femmes a également été établi dans la ville afin que les enfants soient nourris. L'agence compte toucher 800.000 personnes à travers le pays qui ont un besoin pressant de nourriture. Le PAM est aussi inquiet des risques de maladies de la peau, d'infections respiratoires, de dysenterie, de typhoïde et d'une épidémie de paludisme.