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Enfants handicapĂ©s PauvretĂ© Protection de lâenfance Mineurs Ă©trangers Roms Justice des mineurs  Plus d'informations:
Alors que la loi de 2005 sur le handicap a reprĂ©sentĂ© une grande avancĂ©e et permis une augmentation importante du nombre dâenfants handicapĂ©s scolarisĂ©s, la prise en charge effective de ces enfants reste un parcours du combattant dans le milieu scolaire ordinaire.
La DĂ©fenseure des enfants nâa cessĂ© de faire Ă©tat de la pĂ©nurie dâauxiliaires de vie scolaire dont la prĂ©caritĂ© des statuts et le manque de formation constituent des freins permanents.
De mĂȘme, elle constate un manque criant de centres adaptĂ©s pour les enfants lourdement handicapĂ©s et les enfants autistes.
Aucune suite favorable nâa Ă©tĂ© donnĂ©e par les pouvoirs publics aux recommandations de la DĂ©fenseure des enfants (2010) et du ComitĂ© des droits de lâenfant des Nations Unies (juin 2009) sur les prioritĂ©s permettant dâatteindre lâobjectif de rĂ©duction de 30 % de la pauvretĂ© dâici 2012 alors que deux millions dâenfants vivent dans des familles dont les revenus sont infĂ©rieurs au seuil minimum de pauvretĂ© (de 773⏠à 950⏠aprĂšs transferts sociaux).
Lâabsence de volontĂ© politique de dĂ©velopper des logements sociaux et trĂšs sociaux (il manque 600 000 logements) rend inapplicable le droit au logement opposable (mars 2007) qui a Ă©tĂ© une trĂšs grande avancĂ©e lĂ©gislative.
La loi sur la protection de lâenfance (mars 2007) Ă©galement trĂšs novatrice dans la prĂ©vention et lâaccompagnement des familles nâa pas Ă©tĂ© soutenue dans son application par les services de lâEtat ce qui augmente les risques de placements des enfants de familles prĂ©caires Ă lâaide sociale Ă lâenfance (ASE).
La DĂ©fenseure des enfants nâa cessĂ© de dĂ©noncer les rĂ©percussions pour les enfants Ă©trangers des durcissements de la politique dâimmigration.
Les mineurs isolĂ©s Ă©trangers prĂ©sents sur notre territoire sont sujets Ă de nombreuses atteintes aux droits lors de leur sĂ©jour en zone dâattente (pas toujours dâespace sĂ©parĂ© des adultes, rĂ©acheminement de certains enfants vers des pays de transit oĂč ils ne connaissent personne ...) ou de leur prise en charge sur le territoire français (examens dâĂąge osseux, absence de services sociaux âŠ).
« Trop dâenfants vivant dans des familles en situation irrĂ©guliĂšre se trouvent confrontĂ©s Ă lâarrestation de leurs parents avant dâĂȘtre conduits en centres de rĂ©tention administrative ce qui les prive de lâĂ©cole, de leurs liens sociaux et gĂ©nĂšre de nombreux traumatismes psychologiques » dĂ©nonce la DĂ©fenseure des enfants.
Refus illĂ©gaux rĂ©pĂ©tĂ©s dâinscription scolaire de la part de certaines mairies, conditions de vie insalubres, expulsions rĂ©guliĂšres de leurs campements, dĂ©faut de prise en charge mĂ©dicale...
Le ComitĂ© des droits de lâenfant de lâONU a soulignĂ© dans son rapport (juin 2009), les graves manquements de notre pays Ă lâĂ©gard des droits fondamentaux des enfants roms. Des comportements inadmissibles pointĂ©s sans relĂąche par la DĂ©fenseure des enfants.
La DĂ©fenseure des enfants sâinquiĂšte des Ă©volutions qui, depuis 2004, tendent Ă durcir la justice pĂ©nale applicable aux enfants dĂ©linquants. Elle nâa cessĂ© de rappeler la spĂ©cificitĂ© de la justice des mineurs dont les principes essentiels sont la prioritĂ© Ă©ducative sur le rĂ©pressif, la spĂ©cialisation des juges (juges pour enfants), lâattĂ©nuation de la responsabilitĂ© du fait de la minoritĂ©...