Etats-Unis: Amnesty International salue le rapport des Nations unies appelant les États-Unis à fermer Guantanamo Bay

ETATS-UNIS - Amnesty International salue le rapport des Nations unies appelant les États-Unis Ă  fermer GuantĂĄnamo Bay - mais il ne s’agit que de la partie Ă©mergĂ©e de l’iceberg

[16 fĂ©vrier 2006] - Amnesty International salue le rapport des Nations unies, rendu public le 16 fĂ©vrier, appelant Ă  la fermeture du centre de dĂ©tention militaire amĂ©ricain de GuantĂĄnamo Bay . L’organisation demande aux gouvernements, aux militants de dĂ©fense des droits humains et Ă  ses membres Ă  travers le monde d’envoyer au gouvernement des États-Unis un message clair disant qu’il est temps que GuantĂĄnamo ferme.

Les experts des Nations unies ont Ă©galement conclu que les techniques d’interrogatoire autorisĂ©es dans le centre violent la Convention contre la torture ; que les normes du droit international relatif aux droits humains doivent s’appliquer Ă  GuantĂĄnamo Bay, et que les États-Unis sont dans l’obligation de juger les dĂ©tenus conformĂ©ment au droit amĂ©ricain ou de les libĂ©rer.

Susan Lee, directrice du programme AmĂ©riques d’Amnesty International a dĂ©claré : « Le rapport confirme les prĂ©occupations dont Amnesty International n’a cessĂ© de faire part au gouvernement des États-Unis. Nous n’avons cessĂ© d’appeler Ă  la fermeture du centre de dĂ©tention de GuantĂĄnamo Bay. Les États-Unis ne peuvent plus justifier, moralement ou lĂ©galement, son existence. »

GuantĂĄnamo Bay n’est que le sommet de l’iceberg. Les États-Unis ont Ă©galement ouvert des centres de dĂ©tention sur la base aĂ©rienne de Bagram en Afghanistan, Ă  Abou Ghraib et ailleurs en Irak, et sont impliquĂ©s dans l’utilisation de centres de dĂ©tention secrets, surnommĂ©s « sites noirs », dans d’autres pays.

Tous ces centres, GuantĂĄnamo Bay compris, doivent s’ouvrir aux observateurs indĂ©pendants. Tous les dĂ©tenus doivent avoir accĂšs Ă  la justice et ĂȘtre traitĂ©s humainement. On ne saurait passer outre Ă  ces principes fondamentaux mĂȘme en temps de guerre ou de situation d’urgence nationale.

À ce jour, les États-Unis ont rejetĂ© toute idĂ©e d’enquĂȘte indĂ©pendante dans leurs centres de dĂ©tention situĂ©s en dehors du territoire des États-Unis. Washington n’est pas non plus prĂȘt Ă  coopĂ©rer avec le Conseil de l’Europe dans l’enquĂȘte sur les « restitutions » de personnes soupçonnĂ©es de terrorisme.

Le mĂ©pris sĂ©lectif affichĂ© par les États-Unis pour le droit international dans le contexte de la « guerre contre le terrorisme » a une influence Ă©norme sur le reste du monde. Lorsque les États-Unis commettent de graves atteintes aux droits humains, ils envoient aux gouvernements qui commettent des violations le message selon lequel ces pratiques seraient acceptables. C’est pourquoi GuantĂĄnamo Bay a une telle importance : il suggĂšre aux autres gouvernements qu’eux aussi peuvent commettre des atteintes aux droits humains au nom de la lutte contre le terrorisme.

Please note that these reports are hosted by CRIN as a resource for Child Rights campaigners, researchers and other interested parties. Unless otherwise stated, they are not the work of CRIN and their inclusion in our database does not necessarily signify endorsement or agreement with their content by CRIN.