Crimes contre l’humanitĂ© dans le Code pĂ©nal suisse: Il faut dissuader et empĂȘcher la criminalitĂ© organisĂ©e envers des enfants

Terre des hommes - aide Ă  l’enfance demande au DĂ©partement fĂ©dĂ©ral de justice et police (DFJP) d’insĂ©rer la criminalitĂ© organisĂ©e envers les enfants dans les dispositions pĂ©nales dĂ©finissant les crimes contre l’humanitĂ©, alors que le Conseil fĂ©dĂ©ral publie ce jour les rĂ©sultats de la consultation sur la rĂ©vision pĂ©nale concernant les crimes de guerre, les crimes contre l’humanitĂ© et le gĂ©nocide. Les rĂ©seaux internationaux de vente de bĂ©bĂ©s, les administrateurs de sites internet pĂ©dophiles ou les instigateurs de meurtres d’enfants des rues Ă  grande Ă©chelle doivent ĂȘtre poursuivis comme des criminels contre l’humanitĂ©, en raison du caractĂšre systĂ©matique ou gĂ©nĂ©ralisĂ© de leurs actes contre des mineurs.

Plus grande organisation d’aide Ă  l’enfance de Suisse, Terre des hommes (Tdh) soutient l’introduction de clauses rĂ©primant les crimes contre la communautĂ© internationale dans le Code pĂ©nal, tout en regrettant le retard pris depuis 1998 pour mettre en Ɠuvre le statut de Rome de la Cour pĂ©nale internationale dans la lĂ©gislation helvĂ©tique.

Par voie de pĂ©tition en novembre 2003, 128'000 personnes ont demandĂ© avec Tdh aux autoritĂ©s fĂ©dĂ©rales qu’elles poursuivent la criminalitĂ© organisĂ©e envers des enfants, quels que soient l'anciennetĂ©, le lieu du dĂ©lit, la nationalitĂ© des auteurs ou de leurs victimes. Tdh se rĂ©fĂšre dans sa prise de position au rapport de la commission des affaires juridiques du Conseil des Etats, qui soulignait le 24 janvier 2005 : « la commission juge les crimes contre les mineurs particuliĂšrement odieux car ils sont commis sur des victimes sans dĂ©fense par des adultes abusant de leur autoritĂ©. Cette criminalitĂ© regroupe notamment le commerce des enfants, la prostitution et la pornographie enfantines. Elle estime donc, comme les auteurs de la pĂ©tition, que les crimes envers les enfants commis par une organisation criminelle doivent ĂȘtre qualifiĂ©s, dans le code pĂ©nal suisse, de crimes contre l’humanitĂ©. » Le Conseil national a par ailleurs dĂ©cidĂ© de donner suite Ă  l’initiative parlementaire de Jean-Paul Glasson, qui assure le relais de la pĂ©tition « Stop trafics d’enfants ».

Il est incomprĂ©hensible de vouloir conditionner la poursuite d’auteurs de crimes de guerre ou de crimes contre l’humanitĂ© Ă  l’exigence d’un « lien Ă©troit » avec notre pays, surtout quand les victimes sont des mineurs dĂ©libĂ©rĂ©ment. Terre des hommes soutient la recommandation donnĂ©e par le Conseil fĂ©dĂ©ral au DFJP de soumettre au Parlement une conception qui renonce Ă  l’exigence du lien Ă©troit et y subsitue un principe d’universalitĂ©. La plupart des milieux consultĂ©s sont du reste intervenus dans le mĂȘme sens.

Quant aux crimes de guerre, Tdh soutient la disposition qui rĂ©prime le recrutement d’enfants dans des forces ou groupes armĂ©s et l’usage de mineurs dans des hostilitĂ©s. La Fondation demande toutefois de relever l’ñge minimal de 15 Ă  18 ans, en se fondant sur le Protocole facultatif du 25 mai 2000 concernant l’implication d’enfants dans les conflits armĂ©s, dĂ©jĂ  ratifiĂ© par plus de 100 Etats.

pdf: http://www.crin.org/docs/CP cch et CF 1-3-07.doc

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