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Summary: GENEVE (31 dĂ©cembre 2010) â Des experts des Nations Unies sont profondĂ©ment prĂ©occupĂ©s par des cas de disparitions forcĂ©es ou involontaires, de dĂ©tentions arbitraires, dâexĂ©cutions extrajudiciaires, sommaires ou arbitraires, ainsi que des actes de violence sexuelle qui auraient Ă©tĂ© ou qui seraient perpĂ©trĂ©s en CĂŽte dâIvoire dans le contexte des Ă©lections prĂ©sidentielles, selon des sources crĂ©dibles.
« Lorsqu'elles sont commises dans certaines circonstances, les disparitions forcĂ©es peuvent ĂȘtre qualifiĂ©es de crimes contre l'humanitĂ© », avertit le Groupe de travail sur les disparitions forcĂ©es ou involontaires. « Les auteurs de ces actes horribles devront en rĂ©pondre ». Le Groupe de travail rappelle que, selon son Observation gĂ©nĂ©rale sur les disparitions forcĂ©es comme crime contre l'humanitĂ©, adoptĂ©e en 2009, « [e]n cas dâallĂ©gations de pratique de disparitions forcĂ©es pouvant constituer un crime contre lâhumanitĂ©, le Groupe de travail apprĂ©ciera ces allĂ©gations Ă la lumiĂšre des critĂšres Ă©noncĂ©s au paragraphe 1 de lâarticle 7 du Statut de Rome, tel quâil a Ă©tĂ© interprĂ©tĂ© par les tribunaux internationaux et hybrides et, le cas Ă©chĂ©ant, les renverra devant les autoritĂ©s compĂ©tentes - internationales, rĂ©gionales ou nationales. » Les victimes de disparitions forcĂ©es, y compris les familles des disparus, ont droit Ă la justice, Ă un recours effectif, Ă la vĂ©ritĂ© et Ă une rĂ©paration adĂ©quate. Si les allĂ©gations de disparitions forcĂ©es s'avĂšrent bien fondĂ©es, le Groupe de travail veillera Ă ce que ces droits soient respectĂ©s. Des centaines de personnes auraient Ă©tĂ© arbitrairement arrĂȘtĂ©es ou dĂ©tenues. Certaines auraient Ă©tĂ© emmenĂ©es de force dans des centres de dĂ©tention oĂč elles seraient dĂ©tenues au secret et sans inculpation. Le Groupe de travail sur la dĂ©tention arbitraire est alarmĂ© par ces Ă©vĂšnements et considĂšre ces pratiques comme Ă©tant des violations odieuses des normes internationales relatives aux droits de lâhomme. Christof Heyns, le Rapporteur spĂ©cial sur les exĂ©cutions extrajudiciaires, sommaires, ou arbitraires, exprime Ă©galement sa profonde inquiĂ©tude quant au nombre de cas allĂ©guĂ©s dâexĂ©cutions extrajudiciaires, sommaires, ou arbitraires. Il souligne lâimportance du droit Ă la vie et exhorte toutes les parties ivoiriennes Ă prĂ©venir toute exĂ©cution extrajudiciaire et Ă prendre toutes les mesures nĂ©cessaires afin de protĂ©ger lâensemble de la population. M. Heyns souhaite, en outre, rĂ©itĂ©rer lâavertissement sur les risques de gĂ©nocide, crimes de guerre et crimes contre lâhumanitĂ©, Ă©mis par les Conseillers spĂ©ciaux du SecrĂ©taire gĂ©nĂ©ral pour la prĂ©vention du gĂ©nocide et la responsabilitĂ© de protĂ©ger. La Rapporteuse spĂ©ciale sur la violence contre les femmes, ses causes et ses consĂ©quences, Rashida Manjoo, est prĂ©occupĂ©e par les allĂ©gations dâactes de violence sexuelle perpĂ©trĂ©s par des hommes armĂ©s : « La violence sexuelle continue Ă ĂȘtre employĂ©e comme arme de guerre, et les femmes et filles sont laissĂ©es sans protection ». Mme Manjoo appelle les parties Ă faire le maximum afin de prĂ©venir de tels actes, dâexaminer tout cas de violence sexuelle ainsi que de garantir un recours judiciaire aux victimes. Des mesures systĂ©matiques et effectives doivent ĂȘtre prises afin que les allĂ©gations dâactes de torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dĂ©gradants qui auraient Ă©tĂ© commis dans le contexte des Ă©lections prĂ©sidentielles de 2010, soient examinĂ©s promptement et en toute impartialitĂ© par les autoritĂ©s compĂ©tentes, note le Rapporteur spĂ©cial sur la torture, Juan MĂ©ndez. Des mesures dĂ©cisives doivent ĂȘtre prises pour que les personnes qui encouragent, ordonnent, tolĂšrent ou commettent des actes de torture en soient tenues responsables et quâelles soient traduites en justice et sĂ©vĂšrement punies. Par ailleurs, dans la mesure oĂč les victimes dâarrestations arbitraires, dâenlĂšvements et de disparitions forcĂ©es courent un risque accru dâĂȘtre torturĂ©es, les autoritĂ©s ont lâobligation positive de prendre des mesures pour empĂȘcher tout acte de torture et autre peine ou traitement cruel, inhumain ou dĂ©gradant. La Rapporteuse spĂ©ciale sur la situation des dĂ©fenseurs des droits de lâhomme, Margaret Sekaggya, insiste sur la vulnĂ©rabilitĂ© actuelle des dĂ©fenseurs qui dĂ©noncent les violations des droits de lâhomme, et presse toutes les parties de respecter leurs activitĂ©s lĂ©gitimes. Les experts onusiens se disent prĂȘts Ă coopĂ©rer pleinement avec les autoritĂ©s et les parties ivoiriennes afin dâĆuvrer Ă lâĂ©tablissement dâun Etat oĂč les droits de lâhomme occupent une place centrale et oĂč lâEtat de droit est respectĂ©. Les experts continueront Ă suivre de prĂšs la situation en CĂŽte dâIvoire. Le Groupe de travail sur les disparitions forcĂ©es ou involontaires est composĂ© de cinq experts indĂ©pendants de toutes les rĂ©gions du monde. Le PrĂ©sident-Rapporteur est M. Jeremy Sarkin (Afrique du Sud) et les autres membres sont M. Ariel Dulitkzy (Argentine), Mme Jasminka Dzumhur (Bosnie-HerzĂ©govine), M. Osman El-HajjĂ© (Liban) et M. Olivier de Frouville (France) : http://www.ohchr.org/english/issues/disappear/index.htm Le Groupe de travail sur la dĂ©tention arbitraire est composĂ© de cinq experts indĂ©pendants, le PrĂ©sident, M. El Hadji Malick Sow (SĂ©nĂ©gal), M. Roberto Garreton (Chili), Mme Shaheen Sardar Ali (Pakistan), M. Mads Andenas (NorvĂšge) et M. Vladimir Tochilovsky (Ukraine) : http://www2.ohchr.org/english/issues/detention/index.htm La Rapporteuse spĂ©ciale sur la violence contre les femmes, ses causes et ses consĂ©quences, Mme Rashida Manjoo (Afrique du Sud): Le Rapporteur spĂ©cial sur la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dĂ©gradants, M. Juan MĂ©ndez (Argentine): http://www2.ohchr.org/english/issues/torture/rapporteur/index.htm Le Rapporteur spĂ©cial sur les exĂ©cutions extrajudiciaires, sommaires ou arbitraires, M. Christof Heyns (Afrique du Sud): http://www2.ohchr.org/english/issues/executions/index.htm La Rapporteuse spĂ©ciale sur la situation des dĂ©fenseurs des droits de lâhomme, Mme Margaret Sekaggya (Ouganda): http://www2.ohchr.org/english/issues/defenders/index.htm OHCHR Page pays âCĂŽte dâIvoire: http://www.ohchr.org/EN/countries/AfricaRegion/Pages/CIIndex.aspx Pour toute demande dâinformation, les mĂ©dias peuvent sâadresser Ă M. Guillaume PfeifflĂ© (gpfeiffle@ohchr.org / +41(0)22 917 9384)
http://www2.ohchr.org/english/issues/women/rapporteur/index.htm
pdf: http://www.ohchr.org/FR/NewsEvents/Pages/DisplayNews.aspx?NewsID=10617&L...