Comment impliquer les enfants dans le processus de surveillance de la mise en pratique de la Convention?

Lisa Myers, du Groupe des ONG pour la Convention relative aux droits de l’enfant (CDE) a presente son organisation aux enfants et leur a explique comment ils pouvaient eux-memes faciliter la realisation de la Convention dans leurs pays respectifs.
 
Qu’est-ce que le Groupe des ONG?
 
Le Groupe des ONG pour la CDE est un reseau de 70 ONG internationales qui travaillent ensemble pour la promotion, la mise en pratique et la surveillance de la Convention relative aux droits de l’enfant. Le Groupe des ONG a pour but d’aider les ONG nationales a participer au systeme de rapportage au Comite des droits de le’enfant, c’est-a-dire, au processus par lequel les Etats parties de la CDE rendent compte au Comite de leurs efforts pour appliquer les principes de la CDE au niveau national. Le Groupe des ONG renforce aussi la cooperation entre la communaute internationale des ONG et le Comite. Les ONG representees aujourd’hui sont toutes members du Groupe des ONG.
 
Comment est-ce que les enfants peuvent travailler avec le Comite?
 
Le Comite des droits de l’enfant cherche a recevoir autant de perspectives et de points de vues que possible. Afin d’avoir une idée exacte de la situation concernant les droits de l’enfant dans un Etats partie de la CDE, le Comite a besoin de recueillir les points de vues de plusieurs acteurs interesses par les droits de l’enfant: les gouvernements (puisqu’ils ratifient la CDE), les differents organs des Nations Unies, la societe civile et les ONG, don’t les enfants et les jeunes.
 
La plupart du temps, le Comite recoit en effet les vues de ces differents acteurs. Mais etant donne que les enfants et les jeunes se manifestent de plus en plus, il est maintenant necessaire d’instaurer une methode systematique pour faciliter leur participation au travail du Comite et au processus de rapportage, d’autant plus que leur participation est encore inexistante dans certains pays.
 
Que peuvent faire les enfants pour faire connaitre leur point de vue?
 
Ils peuvent preparer leur propre rapport et le donner au Comite des droits de l’enfant lorsque leur gouvernement donne le sien. Comment?

  • Prendre contact avec le Groupe des ONG qui peut les aider a écrire et à rendre leur rapport au Comité des droits de l’enfant. Tous les documents soumis au ComitTous les documents soumis au Comité sont systématiquement lus et pris en compte. Le Groupe des ONG est en train d’essayer de travailler davantage avec les enfants et les jeunes.
  • Travailler au sein d’une ONG ou d’une coalition d’ONG pour préparer un rapport alternatif. Par exemple en Colombie l’année dernière, la coalition nationale a mis en place une consultation à grande échelle avec les enfants avant de rédiger leur rapport. Les ONG peuvent aussi vous aider à organiser des meetings ou vous soutenir financièrement. Elles peuvent aussi vous aider à vous rendre aux sessions préliminaires du Comité à Genève, une réunion entre le Comité et la société civile dans le but de discuter des progrès faits par le gouvernement. Cette réunion vous donne l’occasion d’exprimer votre point de vue avant que votre gouvernement exprime le sien. Cependant, comme il n’y a jamais assez de temps, le Comité a organisé ces dernières années des meetings privés entre les membres du Comité et les enfants, auxquels les adultes ne sont pas conviés.
  • Faire de la collecte d’information en organisant des meetings avec d’autres enfants, en réalisant des sondages ou des films à propos de ce que pensent les enfants sur le statut de leurs droits dans la société. Vous pouvez même écrire des chansons! Assurez-vous de prendre connaissance au préalable du rapport rendu au Comité par votre gouvernement, pour identifier ses lacunes, et exprimer ainsi vos propres recommandations.
     

Participer à la Journée de débat général

Participer à la Journée de débat général est plus facile. Vous pouvez envoyer à l'avance vos contributions sur le sujet du débat, vous pouvez assister à l'événement par le biais d'une organisation dans votre pays. Vous pouvez contribuer au document final produit par le Comité, qui a un impact beaucoup plus important que le débat lui-même.

Et ensuite? Le Comité prendra en compte vos contributions et vos idées. La Convention est vote Convention, et les membres du Comité veulent entendre votre avis pour avoir autant de perspectives que possible. 

Questions

Comment pouvons nous savoir quand notre gouvernement rend son rapport au Comité?
Vous pouvez utiliser le calendrier des sessions du site internet du Comité des droits de l'enfant, sur le site du Haut-Commissaire aux droits de l'Homme.

Qu'est-ce que le Comité va faire une fois que nous lui avons communiqué notre opinion?
Le Comité tiendra compte de votre contribution et incluera vos informations dans ses recommandations officelles au gouvernement.

Est-ce que je peux aussi donner un rapport au Comité si mon pays (Etats-Unis) n'a pas ratifié la CDE?
Non, mais tu pourrais essayer de t'impliquer dans la campagne nationale pour la ratification de la CDE par le gouvernement des Etats-Unis.

Que se passe-t-il si le gouvernement ne suit pas les recommandations du Comité?
Le Comité vérifiera les mesures prises par le gouvernement la prochaine fois que celui-ci rend un rapport. Si aucune recommandation n'a été suivie, le Comité ne peut malheureusement pas sanctionner le gouvernement, il ne peut que donner des recommandations encore plus fortes. Le Comité n'a donc pas le pouvoir de mettre en vigueur les principes de la CDE. Tout est basé sur la bonne volonté des gouvernements.

Comment est-ce que le Comité peut être sûr que le rapport soumis par le gouvernement reflète fidèlement la situation des droits de l'enfant dans le pays concerné?
Le Comité doit faire confiance au gouvernement, ce qui n'est pas toujours facile. C'est pourquoi il est important de donner autant d'informations que possible au Comité, provenant des gouvernements, des ONG, et des enfants eux-êmes.

Problèmes: 

Please note that these reports are hosted by CRIN as a resource for Child Rights campaigners, researchers and other interested parties. Unless otherwise stated, they are not the work of CRIN and their inclusion in our database does not necessarily signify endorsement or agreement with their content by CRIN.