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Summary: Des ONG belges de dĂ©fense des droits de lâenfant ont dĂ©noncĂ© mercredi dans un communiquĂ© commun le retour de la pratique de lâenfermement dâenfants Ă©trangers dans les centres fermĂ©s de Belgique, lors du lancement dans vingt pays dâune campagne internationale, lâInternational Detention Coalition.
[Le 21 mars 2012] - LâUnicef, La Ligue des droits de lâhomme, la Plate-forme Mineurs en exil et le service Droit des Jeunes, ont demandĂ© « lâinterdiction de la dĂ©tention migratoire des enfants », pratique qui avait disparu depuis 2009. La loi du 16 novembre 2011, entrĂ©e en vigueur le 27 fĂ©vrier 2012, vient de la rĂ©habiliter, dĂ©noncent-elles. Les organisations signataires du communiquĂ© rappellent que la ministre de la Justice Annemie Turtelboom sâĂ©tait engagĂ©e en 2008 Ă ce quâil nây ait plus dâenfants dans les centres fermĂ©s. « La nouvelle loi, portant cyniquement sur lâinterdiction de lâenfermement des enfants, ne fait pourtant que dessiner, de maniĂšre volontairement floue, les contours lĂ©gaux dans lesquels lâenfermement des enfants sera appliquĂ© » considĂšrent-elles. Les ONG belges ont Ă©galement affirmĂ© que lâenfermement dâenfants est contraire aux droits qui leur sont reconnus, entre autres, dans la Convention internationale relative aux droits de lâenfant. La Coordination de la plate-forme Mineurs en exil rappelle que « le lĂ©gislateur escamote les trois condamnations de la Belgique par la Cour europĂ©enne des droits de lâHomme pour la dĂ©tention dâenfants ayant entraĂźnĂ© un traitement inhumain et dĂ©gradant. Dans lâaffaire Muskhadzhiyeva, la Cour mentionnait que dans toute dĂ©cision prise au sujet dâun enfant, lâintĂ©rĂȘt de lâenfant doit ĂȘtre la considĂ©ration primordiale.Â