(Le 17 Mai 2011) - Le 14 février dernier, à la suite des réussites des révolutions tunisienne et égyptienne, des protestations pacifiques ont débuté au Bahreïn. Exactement un mois plus tard, l'Arabie Saoudite, l'un des pays les plus rétrogrades en matière de respect des droits humains et puissant allié de la famille royale du Bahreïn, a envoyé des troupes militaires pour écraser dans la plus grande brutalité les manifestations pacifiques du peuple. Seulement quatre jours après l'invasion saoudienne, le symbole de la liberté; le monument de la Perle, où le peuple se réunissait pour exiger leurs droits fondamentaux, a été détruit.
Lorsque votre gouvernement engage une armée de mercenaires pour tirer sur des enfants, des femmes et des hommes qui manifestent pacifiquement, que ce même gouvernement empêche les ambulances d'amener les blessés dans les hôpitaux et empêche les équipes médicales d'apporter des soins aux victimes sinon ils risquent l'emprisonnement, voire même l'exécution, il est grand temps de se questionner.
Comment se fait-il que bafouer les droits humains au Bahreïn soit tolérable, mais qu'en Libye et en Syrie, ce soit inacceptable? Pourtant, la situation est la même: un gouvernement oppresseur et une population abusée.En fait, la réponse à cette question est fort simple: la seule différence réside dans l'implication de l'Arabie Saoudite. En effet, les Saoudiens sont évidemment trop important pour les États-Unis pour que l'administration Obama prenne des dispositions fermes à leur égard quant à leur invasion au Bahreïn. Pourtant, les États-Unis est un pays qui est reconnu pour proclamer haut et fort que la démocratie est plus importante que l'économie... Encore une fois, il est grand temps de se questionner.
Sans vouloir faire un jeu de mots, la famille royale du Bahreïn se fout royalement de la population. Tant qu'un régime tel que l'Arabie Saoudite, qui a les mains rouges de sang, le coeur noir d'actes de violence et suffisamment de pétrodollars pour berner le reste de l'Occident, soutient le Bahreïn; les droits fondamentaux ne seront point reconnus. Et rappelons-nous que pour être octroyés, ces droits doivent d'abord être reconnus.