Caucus sur les Droits de l'Enfant: Briefing matinal sur la situation des droits de l'homme dans les Territoirs palestiniens occupes

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[GenĂšve, 23 Mars 2007] – John Dugard, Rapporteur spĂ©cial sur la situation des droits de l’homme dans les Territoires palestiniens occupĂ©s (TPO), a expliquĂ© aux dĂ©lĂ©guĂ©s que ce sont les enfants qui font les plus gros frais des troubles dans les TPO, et plus particuliĂšrement dans les domaines de l’éducation, la santĂ© et la sĂ©curitĂ© physique.

Tout en insistant que le but de son mandat est d’examiner les violations des droits de l’homme commises par IsraĂ«l dans les TPO, M. Dugard explique qu’il regrette aussi la militarisation de la sociĂ©tĂ© israĂ©lienne et la souffrance des enfants israĂ©liens causĂ©e par le service militaire obligatoire.

Son travail sur les droits de l’homme dans les TPO a souvent tournĂ© autour des enfants dit-il, Ă©tant donnĂ© que l’occupation les affectent de façon disproportionnĂ©e.

Concernant les dommages physiques, les enfants sont souvent les « dommages collatĂ©raux » de la stratĂ©gie d’assassinats ciblĂ©s pratiquĂ©e par IsraĂ«l. Les enfants sont Ă©galement plus en danger car ils ont tendance Ă  s’égarer et Ă  se retrouver dans des situations nuisibles, ils peuvent ĂȘtre blessĂ©s ou tuĂ©s en jouant, et sont utilisĂ©s par les soldats comme boucliers humains.

Comme IsraĂ«l dĂ©fini un enfant comme un sujet de moins de 16 ans, beaucoup « d’enfants » selon la dĂ©finition de la Convention relative aux droits de l’enfant sont dĂ©tenus en raison de leurs activitĂ©s politiques comme par exemple la participation Ă  des manifestations et le jet de pierres, explique M. Dugard. Plus de 300 enfants sont actuellement dĂ©tenus, certains ont Ă©tĂ© exposĂ©s Ă  la torture comme les chocs Ă©lectriques, l’exposition Ă  une intensitĂ© sonore Ă©levĂ©e et la privation alimentaire.

Les Ă©coles sont souvent dans la ligne de tir, comme le dĂ©montre le cas de cette jeune fille tuĂ©e par un sniper pendant qu’elle Ă©tait Ă  l’école, et les enfants palestiniens grandissent avec le sentiment qu’ils ne sont pas en sĂ©curitĂ©, mĂȘme Ă  l’école. M. Dugard a noté que les Ă©coles peuvent ĂȘtre saisies par les soldats israĂ©liens pour ĂȘtre utilisĂ©es comme base militaire. Il a rĂ©cemment visitĂ© une telle Ă©cole qui a Ă©tĂ© saccagĂ©e et vandalisĂ©e aprĂšs le dĂ©part des militaires.

Concernant la santĂ©, les cliniques sont dĂ©truites, la mĂ©decine est inaccessible, la vaccination est difficile Ă  obtenir et Ă  organiser Ă  cause des interruptions scolaires et autres perturbations. 90% de la population Ă  Gaza et 60% en Cisjordanie sont dĂ©pendant de l’aide alimentaire, avec pour consĂ©quence une malnutrition rĂ©pandue chez les enfants. Le taux Ă©levĂ© de chĂŽmage amĂšne la pauvretĂ© et est liĂ© Ă  la violence dans les familles. M. Dugard explique que les enfants lui ont constamment rĂ©pĂ©tĂ© qu’ils voulaient seulement vivre « une vie normale »

M. Dugard a aussi notĂ© qu’ Ă  l’intĂ©rieur d’IsraĂ«l, les attantat-suicide Ă  la bombe ont tuĂ© ou touchĂ© les enfants de façon disproportionnĂ©e, alors que les roquettes Qassam ont atterri dans les Ă©coles israĂ©liennes. Cependant il pense que la militarisation des jeunes a eu le plus gros impacte sur les enfants israĂ©liens, et il a dĂ©libĂ©rĂ©ment fait allusion aux soldats israĂ©liens en tant que garçons et filles et non hommes et femmes. Leurs vies sont traumatisĂ©es Ă  cause du service militaire obligatoire, et ceux qui refusent le service militaire sont envoyĂ©s en prison.


 

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