Caucus sur les Droits de l'Enfant: Briefing matinal sur la Detention Arbitraire

Résumé:

Dernier briefing matinal du « Child Rights Caucus » avec la participation de Mme Zerrougui, la Présidente du Groupe de travail sur la Détention Arbitraire.


English

[GenĂšve 28 mars 2007] - Beaucoup d’enfants sont en dĂ©tention simplement parce qu’ils sont seuls dĂ©clare Mme Zerrougui, PrĂ©sidente du groupe de travail sur la dĂ©tention arbitraire.

Mme Zerrougui parlant au briefing matinal du “Child Rights Caucus” a dĂ©clarĂ© qu’elle voulait se concentrer sur des thĂ©matiques spĂ©cifiques comme les enfants en dĂ©tention. Cependant ces six derniĂšres annĂ©es, seulement deux plaintes concernant les enfants en dĂ©tention ont Ă©tĂ© reçues par le groupe de travail.

Le principal objectif de son mandat est d’examiner la lĂ©galitĂ© des dĂ©tentions en se concentrant sur trois catĂ©gories:

  •  Les personnes privĂ©es de leur libertĂ© sans base lĂ©gale
  • La dĂ©tention parce qu’une personne a exercĂ© son ou ses droits (ex: libertĂ© de religion, d’expression, discrimination sur base d’orientation sexuelle, de race, etc)
  • Violations graves au droit Ă  un procĂšs Ă©quitable

Un des plus grands problĂšmes a-t-elle dit est que « ce sont les plus pauvres qui sont en dĂ©tention ». "Si vous voulez changer la situation, [vous devez vous rendre compte] que les personnes sont lĂ  non pas parce qu’elles sont les plus dangereuses mais parce qu’elles sont les plus pauvres". « Parfois certains enfants sont en dĂ©tention non pas parce qu’ils ont commis un crime, mais parce qu’ils n’ont pas de famille qui en veulent. Ils sont orphelins mis en « dĂ©tention protectrice » ce qui revient au mĂȘme qu’un emprisonnement » a-t-elle continuĂ©.

Concernant la coopĂ©ration avec les ONG et autres, elle a dĂ©clarĂ© que UNICEF est l’institution la plus coopĂ©rative pour aider le groupe de travail Ă  trouver de l’information. Elle a expliquĂ© que beaucoup d’organisations Ă©taient rĂ©ticentes Ă  donner de l’information au groupe de travail parce qu’ils craignent d’avoir des problĂšmes avec les gouvernements. Elle a dĂ©clarĂ© que le groupe dans ses dĂ©clarations publiques prend cela en considĂ©ration et s’assure que « la situation des victimes n'est pas amoindrie ».

Les ONG peuvent contribuer Ă  identifier oĂč sont les problĂšmes et conseiller le groupe de travail sur les pays qui devraient ĂȘtre visitĂ©. Elle a dit que les ONG peuvent soutenir le groupe de travail en portant des cas individuels Ă  leur attention et rester des sources anonymes, Ă  moins que les ONG fasse la demande inverse.

Les différents mécanismes pour répondre aux plaintes incluent:

  • Les procĂ©dures d’appel urgentes: le groupe reçoit des appels Ă  propos d’individus, qui envoit des notifications aux gouvernements demandant des explications
  • des dĂ©libĂ©rations et des opinions lĂ©gales: celles-ci sont des instruments qui adressent des problĂšmes jamais abordĂ©s dans le passĂ© (ex.: Guantanamo et le Tribunal International pour le Rouanda)

En rĂ©ponse aux questions des participants, elle a dĂ©clarĂ© que le groupe de travail Ă©tait capable de rĂ©pondre aux appels urgents trĂšs rapidement Ă©tant donnĂ© qu’ils ont des contactes directes avec les ministĂšres des affaires Ă©trangĂšres. Cependant avec la rĂ©forme des ProcĂ©dures spĂ©ciales, certains Etats poussent pour que les appels aillent en premier lieu aux missions des Etats Ă  GenĂšve. L’annĂ©e derniĂšre il n’y a eu que 34% des plaintes transformĂ©es en appels.

En rĂ©ponse Ă  une demande d’exemples des “bons endroits”, elle a dit que parmi les pays qu’elle a visitĂ© le Canada, la Turquie et la NorvĂšge ont montrĂ© de “bonnes pratiques”. Elle n’a vu aucun enfants en dĂ©tention au Canada. Il y a un nouveau programme en Turquie qui fournit une formation spĂ©cifique aux policiers et aux procureurs sur comment traiter avec les enfants, bien que ce programme ne soit pas encore entiĂšrement mis en oeuvre. Il y a Ă©galement des centres de dĂ©tention sĂ©parĂ©s pour les enfants, et elle n'en a jamais vu parmi des adultes. Elle va visiter la NorvĂšge dans le courant de cette annĂ©e oĂč elle a dit que de bonnes pratiques existent et qu’elle va utiliser ce pays pour prouver "qu’il est possible de faire mieux”.


Pour plus d’informations:

 

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